Voyages en Corse à moto
Voyages en Corse à moto

Voyages en Corse à moto

A gauche, une Honda Shadow 1100 C2 et Martine qui la surveille

A droite, une Yamaha Diversion XJ 600 S avec Christian qui se marre et Patricia qui se casque

Au centre, moi, Jacquy l’invisible, le discret, le parfait, le modeste qui prend la photo.

Carnet de route… et de mer 🙂

...Raconter la Corse en moto, c’est parler de l’air du temps, du bruit du vent, des routes étroites et des tournants. Mais c’est aussi la mer, évidemment, la mer à chaque instant, qui brûle au loin dans un couchant, qui souffle sur les brisants, qui s’enroule et se reprend, jour après jour creuse ou s’étend, attaque ou se rend, puis se repose au fond d’une calanque calmement ou bien s’endort sur une plage de sable blanc.

...Mais c’est d’abord une histoire de bateau, de continent, de contenant, objet flottant identifié, transportant du fret, transportant des gens. Mais c’est d’abord une histoire d’embarquement.

...Vous ne le saviez peut-être pas, mais la Corse est une île qui n’aime pas que l’on parle d’elle mais qui souffre pour rester belle car parfois la mer est cruelle et le vent, charmant, peut devenir violent.

L’histoire de notre voyage en motos, en photos et en mots.

Dimanche 15 juin 2008. J01

10:00. Départ de Brié. 12:00. Repas à Gap. 13:30 Christian et Patricia, partis de Lyon, déjeunent à Saint Maximin. Finalement nous nous retrouvons tous à Bormes-les-Mimosas. On descend les motos des remorques, on prépare le départ et hop, on file vers Hyères par la route côtière. Une petite averse avant d’arriver à la cafétéria nous donne un avant-goût du voyage.

20:30. Nous faisons la queue sur le quai où nous attend le Corsica Ferry, dans la Colonne P7 avec tous les motards.

22:50. Départ pour la Corse. Le bateau quitte le quai.

Lundi 16 juin 2008. J02 Étape de 143 km

Bastia – Erbalunga – Macinaggio – Granaggiolo – Barcaggio – Tollare – Ersa – Camera – Baragogna – Pino – Canelle – Nonza – Marine de Farinole – Patrimonio. (Gite auberge Lustincone)

6:00 du matin. Réveil dans la chambrée. Tout va bien. Le débarquement est un peu longuet. Il faut laisser sortir toutes les voitures mais la sortie est moins scabreuse que l’embarquement. Le sol est sec. Il fait beau à Bastia et nous apercevons l’Île d’Elbe dans une brume qui s’évapore peu à peu. Nous remontons vers la place Saint-Nicolas ou Jean-Philippe, un copain qui vit là, nous attend.

Café, croissants sur la place puis montée vers la citadelle. 10:00, nous prenons la direction du cap après avoir raté le vieux port de Bastia.

Une petite pose à Erbalunga. Puis nous découvrons Barcaggio et son magnifique petit port et sa vue sur l’île de la Giraglia.

13:00 Déjeuner au restaurant La Jetée ? Le décor est extraordinaire et le patron très drôle. Il nous raconte plein d’histoires sur son pays.

Puis nous repartons et nous découvrons la plage de galet gris à la Marine d’Albo, avant de contempler celle de Nonza.

Il est 19:00 quand nous arrivons à Patrimonio. Nous avons parcouru 143 km. Nous nous rendons à notre Gîte-Auberge Lustincone. La maison est posée au sommet d’une colline. Le lieu est sauvage mais magique. Le Sirocco s’est mis à souffler très fort.

Mardi 17 juin 2008. J03 Etape de 116 km

Patrimonio – Saint Florent – Casta (D81) – Petralba (T30) – Ponte Leccia – Francardo – Ponte Castirla (D84) – Corte (D18)

07:30. La nuit a été calme malgré un très fort vent en début de soirée. Une literie sur ressorts ne nous a pas empêchés de bien dormir. Nous sommes en pleine forme. Dehors il fait beau et le vent est tombé.

Mercredi 18 juin 2008. J04 Etape de 135 km Corte – Calvi

Jeudi 19 juin 2008. J05 Etape de 116 km CalviGaleriaPorto




Vendredi 20 juin 2008. J06 Etape de 143 km PortoCargèse

Samedi 21 juin 2008. J07 Etape de 95 km Cargèse – Ajaccio

En fait, raconter la Corse en moto c’est parler de l’air du temps, du bruit du vent, des routes étroites et des tournants.

Et c’est aussi la mer, évidemment, la mer à chaque instant, qui brûle au loin sous un soleil couchant, qui souffre sur les brisants, qui s’enroule et se reprend, qui, jour après jour, creuse et s’étend, attaque ou se rend, dort tranquille dans le port où on l’attend.


En Corse il y a le maquis, les odeurs, les couleurs. Il y a, sur la route, un lézard vert qui se brûle les pattes en traversant et un bourdon égaré qui percute mon casque en volant. Mais aussi des chèvres qui viennent dormir à l’ombre, ou des cochons qui n’aiment pas qu’on les dérange.

Allez, à une prochaine fois pour un autre voyage